À quoi sert un masque chirurgical ?
Le masque chirurgical, aussi appelé « masque médical », est conçu pour éviter la projection de gouttelettes porteuses de germes vers l’entourage et l’environnement. Autrement dit, il protège les autres du porteur, plutôt que l’inverse.
Normes et niveaux de filtration
En Europe, il répond à la norme EN 14683, avec plusieurs types classés selon leur efficacité de filtration bactérienne (BFE) :
- Type I : filtrant ≥ 95 % des bactéries
- Type II : filtrant ≥ 98 % des bactéries
- Type IIR : même filtration que le Type II, mais résistant aussi aux éclaboussures liquides
La résistance à l’eau (sang, liquides biologiques) intéresse notamment les soignants pratiquant des gestes exposant à des projections. Pour le grand public, les masques Type I et II prédominent.
Un détail souvent oublié : un masque chirurgical est à usage unique, pour une durée idéale de 3 à 4 heures puis à jeter (source : HAS).
Protection dans un sens : les limites du masque chirurgical
- Le masque chirurgical protège contre les gouttelettes (≥ 5 microns), mais peu face aux particules plus fines.
- Il ne filtre pas efficacement l’air inhalé : le porteur peut respirer des agents pathogènes si l’air ambiant est contaminé.
- En collectivité (écoles, EHPAD), l’intérêt principal réside dans la limitation de la transmission de personne à personne.
Chiffres clés sur la filtration
- La filtration annoncée (98 % pour le Type II) concerne des bactéries d’un diamètre de 3 microns, mais l’efficacité face à des virus plus petits dépend de leur mode de circulation (en gouttelettes agglomérées ou en aérosols ?).
- Durant les vagues de COVID, l’INRS rappelait que le masque chirurgical n’assure pas une protection suffisante contre les aerosols (INRS).